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Phénoménologie de la paranoïa. Temps, espace, autre

  • 16 nov. 2016
  • 18 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 mai

Novembre 2016


Cet article est paru dans la revue Chroniques Phénoménologiques du mois de décembre 2016.




La psychopathologie phénoménologique se fonde sur « le retour aux choses elles-mêmes » (Husserl), fondées sur l’intuition et le monde du vivre (Lebenswelt) : « Il ne s’agit, rien de plus, rien de moins, que de s’en tenir à l’expérience, […] ne pas ajouter à l’expérience une théorie prédonnée, même implicite, […] ne pas enlever ce qui en elle est trop évident, par là habituellement non questionné parce que non problématique […]. La connaissance des phénomènes n’est plus d’ordre inductif mais intuitif » (Naudin, Pringuey, Azorin, 1998).

Si la psychopathologie phénoménologique s’est traditionnellement beaucoup attelée au rapport au temps dans la mélancolie et à la manie (cf. les travaux de Minkowski, de Binswanger, de Tatossian, au sujet de la temporalité maniaque réduite à l’instant sans présent, pour ne citer que les plus célèbres) voire même dans la schizophrénie (se référer, entre autres, à Blankenburg, avec la « perte de l’évidence naturelle », ainsi qu’à Fernandez-Zoïla, avec le présent temporel discontinu et disloqué, brisé etc.), elle aurait fort à faire à étudier plus avant la paranoïa.

Psychose caractérisée par un semblant de maintien logique (à la différence de la schizophrénie de type paranoïde), nommée « folie raisonnante », la paranoïa est la pathologie de l’interprétation délirante des signes.

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