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Paralysie des conflits, harcèlement et îlots totalitaires, au sujet des remparts psychiques et des quatre piliers de civilisation

  • il y a 2 jours
  • 8 min de lecture

Article à paraître également dans la revue Archicube de l'École Normale Supérieure de Paris (Ulm), ici en exclusivité pour les abonnés Spica et Licorne.



Comment comprendre la «décivilisation» à laquelle nous sommes en train d'assister en Occident, à la lumière de la psychopathologie? Certains parlent d'ensauvagement, de retour de la barbarie, qui servent la mise au pas totalitaire. Cet article fait le point sur deux postures psychiques antagonistes: le conflit et le harcèlement. J'y explique les modalités d'érosion puis de destruction de ce que j'ai nommé les «remparts psychiques" et les «quatre piliers de civilisation».


Chaque jour, nos sociétés occidentales sont traversées par davantage de violence. Ce qui nous permettait d’avoir des relations policées et civilisées s’est amoindri, les repères d’autorité se sont effondrés, et les pulsions les plus archaïques et barbares tendent à émerger dans divers passages à l’acte qui font la «Une» des faits divers de nos actualités: attaques aux couteau, prédation sexuelle et pédocriminelle, comme en témoignent, en France, les procès médiatisés de Dominique Pélicot et Joël Le Scouarnec.


Ce constat en accompagne un autre: l’impossibilité du débat intellectuel et des échanges lors de désaccords. Ces dernières années, sur de nombreux sujets, le monopole médiatique reflète le monopole politique. Nous nous engouffrons dans une société de plus en plus totalitaire, à la pensée unique; les échanges se réduisent comme peau de chagrin sous la novlangue, le conformisme du «politiquement correct» (souvent, humainement très incorrect) et la censure, tandis que le lien social s’érode en méfiance, haine de l’autre, sans parler des invectives, insultes, calomnies, disqualifications et agressions.

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