Puisque les accusations contre les professionnels de santé mentale et les associations de protection de l’enfance proférées par la RTBF et d’autres médias sont (entre autres) que :
1° nous revendiquons l’existence de réseaux pédocriminels (qui n'existeraient pas !)
2° nous ne comprenons pas que cette «éducation sexuelle» ou «éducation à la sexualité», c’est précisément pour protéger les enfants de la pédophilie (qui agit donc toujours sous la forme de prédateurs «isolés »)
J’ai voulu en avoir le cœur net !
Je suis donc allée interviewer Anneke Lucas et recueillir :
1° Son témoignage sur l’existence des réseaux pédocriminels.
Aux côtés d’autres survivants, qui aujourd’hui ont le courage de témoigner.
2° Son avis sur cette « éducation sexuelle ».
A six ans, Anneke Lucas a été vendue à un réseau pédophile. Pendant des années, elle a été exploitée comme esclave et « vestale » sexuelle. Aujourd’hui, elle consacre sa vie à mettre en lumière cette «pyramide de la souffrance» où elle a failli elle-même être ensevelie. Anneke est une survivante et un témoin de premier rang sur l’un des pires maux de l’humanité. Son récit est dur et insoutenable. On peut le rejeter et fermer les yeux sur ce continent caché.
Mais on ne peut éviter de se poser la question: et si tout ceci est vrai, dans quel monde vivons-nous en réalité ?
Cet entretien a été réalisé en septembre 2023.
https://antipresse.net/anneke-lucas-itineraire-dune-enfant-jetable/
Extrait de l’interview :
« Avec la « pédagogie sexuelle » et « l’éducation sexuelle » dans les écoles, les enfants sont vus comme des êtres sexualisés. C’est de l’abus généralisé d’enfant. Les « pédagogues » initient les enfants à la sexualité, leur disent comment se toucher ; ces programmes parlent du plaisir et du droit au plaisir. Il est évident que la suite sera de dire que les enfants peuvent consentir à une sexualité avec un adulte, que c’est leur « droit ». Dans la « philosophie pédophile », les prédateurs différencient un viol avec violence et un viol par séduction et manipulation (et dans ce cas, ils nomment cela de « l’amour »)… Le critère est le « plaisir » de l’enfant. Or, des enfants entraînés pour être des esclaves sexuels ont une jouissance physique. Ils subissent parce qu’il n’y a pas le choix, dans un état figé de sidération, mais pour surmonter la terreur, le corps enclenche une réaction mécanique [Note d’A. B. : des mécanismes similaires ont été constatés sous la torture]. Des enfants abusés se calent sur les désirs de leurs agresseurs : si c’est que l’enfant paraisse éprouver du plaisir, l’enfant le leur donnera. L’exposition à la pornographie crée du traumatisme puis de l’addiction, et des comportements transgresseurs par imitation. « L’éducation sexuelle », c’est la fabrication en masse de futurs pédophiles. Dans cet agenda, on inverse la culpabilité : la victime est coupable de se plaindre. Il existe une propagande de négation des abus rituels, et des méthodes d’invisibilisation systématique de ceux qui parlent avec honnêteté. Il nous faut insister sur un point: lorsque tu as franchi la barrière, en tant qu’ancienne victime, et que tu es devenu agresseur, il est très difficile de guérir. Beaucoup de pédophiles savent qu’ils étaient victimes en tant qu’enfants, mais l’utilisent comme une justification. Cet apitoiement sur le sort des pédophiles fait perdre le sens commun. Il n’y a pas de demi-mesure : ou bien tu es assez fort pour protéger l’innocence, ou bien tu es trop faible. Beaucoup de gens n’ont pas le courage de protéger l’innocence. Quand ils vont apprendre que ces notoriétés, ces artistes, stars, personnalités politiques sont des pédophiles, est-ce qu’ils vont l’accepter ? Le conditionnement de masse, avec ses influenceurs, nous dit : au fond, ce n’est pas grave... Les anciennes victimes devenues transgresseurs banalisent aussi ces actes : elles n’ont jamais pris leur responsabilité. »
Pour suivre Anneke Lucas
50 témoignages de survivants des abus rituels dans les milieux de pouvoir