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Recension du livre "Le sexe n'est pas un jeu d'enfants" par Diego Bischof

  • 2 avr.
  • 2 min de lecture

Découvrez la magnifique et exhaustive recension l'avocat suisse Diego Bischof au sujet du livre Le sexe n'est pas un jeu d'enfants, dans l'Antipresse n°487 du 30 mars 2025!


Le sexe n'est pas un jeu d'enfants

Extraits:


"Les deux auteurs nous donnent les armes intellectuelles indispensables pour démasquer l’imposture dévastatrice selon laquelle les enfants auraient une capacité sexuelle dès leur venue au monde et que l’État aurait cette pressante mission: qu’ils en prennent conscience pour actualiser sans attendre un imaginaire potentiel génital.


[…]


Un thème parcourt le livre: celui du consentement. Bilheran et Brunod rappellent sans cesse que l’enfant se trouve, du fait de son immaturité biologique, incapable de consentir à une interaction sexuelle, ce que l’OMS et les pouvoirs publics nationaux occultent de plus en plus effrontément. Le juriste ne peut qu’approuver ces vues, qui décalquent les conceptions fondamentales sur la capacité civile, le discernement et la volonté, elles-mêmes adossées à une anthropologie réaliste.


De la capacité de discernement, par exemple (art. 16 du Code civil), le juriste dira qu’elle a une composante intellectuelle, c’est-à-dire la capacité de reconnaître le sens, la nature raisonnable et les effets d’un acte précis, et une composante volitive, soit la capacité d’agir librement en fonction d’une compréhension raisonnable et de pouvoir imposer une résistance à des pressions extérieures.


Ces facultés étant absentes de l’enfant, le Code civil pose en toute logique qu’il est civilement incapable, ce qui a pour effet, par exemple, d’ôter toute validité à un contrat, si d’aventure il en signe un. Transposez ces réflexions dans le domaine pénal (par exemple, l’art. 187 du Code pénal), et vous aboutissez à un résultat analogue: l’immaturité de l’enfant est la donnée anthropologique sur laquelle le juriste construit l’impossibilité du consentement enfantin à des actes sexuels, et par voie de conséquence le caractère criminel de leur auteur adulte.


[…]


Pour les parents soucieux de jouer leur rôle de première et de dernière ligne de défense, comme pour les organisations de protection de l’enfance, l’ouvrage d’Ariane Bilheran et de Régis Brunod pourrait bien constituer, s’il ne devait y en avoir qu’une, LA mine d’informations et de conseils qui leur permettra de percer à jour les imposteurs et les transgresseurs d’enfants."


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